Port-au-Prince, samedi 31 mai 2025 – La Direction générale de la protection civile (DGPC) a officiellement lancé, le vendredi 30 mai 2025, la saison cyclonique pour la région IV. La cérémonie, tenue au Centre d’opération d’urgence nationale (COUN) à Tabarre, marque le coup d’envoi d’une période à haut risque pour le pays. Selon Marcelin Esterlin, coordonnateur de l’Unité hydrométéorologique (UHM), entre 12 et 19 tempêtes tropicales nommées sont prévues, avec jusqu’à 10 ouragans attendus, dont 5 pourraient être majeurs. Ces prévisions sont supérieures à la moyenne, témoignant d’une saison potentiellement destructrice.

60 % de risque de saison intense
L’UHM prévoit plus de 14 systèmes dans le bassin atlantique, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique. Les probabilités d’une saison plus intense que la normale s’élèvent à 60 %, contre seulement 10 % pour une saison plus calme. M. Esterlin a exhorté les autorités et les citoyens à se préparer dès maintenant, soulignant l’urgence d’une coordination renforcée entre les institutions, les collectivités locales et les partenaires internationaux. « Une seule tempête peut suffire à tout bouleverser », a-t-il averti, appelant à une mobilisation sans faille pour réduire les risques et protéger les plus vulnérables.
Le MICT appelle à une responsabilité collective
Le ministre de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, a rappelé que la saison cyclonique représente un moment critique pour Haïti, autant qu’un devoir de vigilance nationale. Il a insisté sur le rôle central des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des dispositifs d’alerte, d’évacuation et de réponse d’urgence. Selon lui, malgré les contraintes budgétaires, les autorités locales doivent continuer à jouer leur rôle de première ligne dans la chaîne de réaction face aux désastres.Le ministre de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, a rappelé que la saison cyclonique représente un moment critique pour Haïti, autant qu’un devoir de vigilance nationale. Il a insisté sur le rôle central des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des dispositifs d’alerte, d’évacuation et de réponse d’urgence. Selon lui, malgré les contraintes budgétaires, les autorités locales doivent continuer à jouer leur rôle de première ligne dans la chaîne de réaction face aux désastres.
Le président du CPT évoque un « défi national »
Pour sa part, le président du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean, a comparé la menace cyclonique à celle posée par les groupes armés, en insistant sur les pertes humaines et matérielles que peuvent provoquer les phénomènes naturels. Il a souligné l’importance d’une réponse coordonnée et d’un engagement collectif de tous les secteurs de la vie nationale. La prévention doit, selon lui, devenir une priorité absolue pour éviter le pire.
Une saison marquée par une crise humanitaire
La saison cyclonique 2025 débute officiellement le 1er juin et s’achèvera le 30 novembre. Cette année, elle s’annonce particulièrement difficile pour les populations déplacées par les violences des gangs, désormais hébergées dans des camps précaires à travers le pays. Pour renforcer la sensibilisation, la DGPC a lancé une initiative inédite en recrutant des jeunes ambassadeurs de la protection civile. Ces volontaires auront pour mission de relayer les messages de prévention dans les communautés locales. De nombreux responsables gouvernementaux ont assisté au lancement, y compris les ministres des Travaux publics, de la Condition féminine, ainsi que des représentants municipaux et des élèves d’écoles publiques.