Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une vaste offensive aérienne contre l’Iran, ciblant notamment le site nucléaire hautement sécurisé de Natanz, au centre du pays. L’attaque a endommagé des infrastructures souterraines essentielles à l’enrichissement d’uranium, que l’armée israélienne accuse de contribuer à un programme militaire nucléaire secret.
Selon l’agence iranienne Nournews, 78 personnes ont été tuées et 329 blessées. En réaction à la menace de représailles, Israël a décrété l’état d’urgence, mobilisé ses réservistes, et ordonné aux civils de rester près des abris.

Riposte immédiate de Téhéran
Vendredi soir, l’Iran a lancé des dizaines de missiles balistiques contre Israël, affirmant viser “des dizaines de cibles militaires”, causant au moins 34 blessés. Les sirènes d’alerte ont retenti dans tout le pays, notamment à Jérusalem, où plusieurs explosions ont été entendues. L’armée israélienne a confirmé :
“Des missiles ont été identifiés depuis l’Iran en direction du territoire de l’État d’Israël. Les systèmes de défense sont en fonctionnement pour intercepter la menace.”
La population a été appelée à se réfugier dans les abris “jusqu’à nouvel ordre”.
Des sites sensibles pris pour cibles
Selon les médias iraniens, plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran, Natanz et Hamedan, où une forte détonation a été signalée près d’une base militaire. L’usine d’uranium d’Ispahan et le site de Fordo ont également été visés. L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a toutefois déclaré que les dégâts étaient mineurs.
Une “déclaration de guerre”, selon Téhéran
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a qualifié l’attaque israélienne de :
“Déclaration de guerre. La riposte de l’Iran sera assurément vigoureuse.”
Le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Pakpour, a juré :
“Nous ouvrirons les portes de l’enfer à Israël.”
Dans le centre de Téhéran, des manifestants scandaient :
“Mort à Israël, mort à l’Amérique !”
tandis que les rues restaient désertes, marquées par des files d’attente devant les stations-service.
Netanyahu promet une campagne prolongée
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays menait :
“L’une des plus grandes opérations militaires de l’histoire contre Téhéran.”
Il a ajouté :
“L’heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le régime maléfique et oppressif qui les gouverne.”
“Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés,” a rétorqué le chef de l’armée israélienne, Eyal Zamir.
Trump applaudit, les négociations suspendues
Le président américain Donald Trump a félicité Israël :
“Cette frappe a été excellente, et ce n’est pas fini.”
Cette escalade survient à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes entre Téhéran et Washington à Oman, qui pourrait désormais être annulé. L’enrichissement de l’uranium que l’Iran poursuit à 60%, seuil proche des 90% nécessaires à une bombe, reste l’un des principaux points de discorde.
Crainte d’un conflit régional
La communauté internationale appelle à la désescalade, mais la situation semble hors de contrôle. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir à la demande de l’Iran.
Des habitants israéliens, comme Vered Saar, pâtissière à Tel-Aviv, témoignent de leur inquiétude :
“Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire.”
Des compagnies aériennes ont annulé ou dérouté de nombreux vols, les cours du pétrole flambent, et plusieurs ambassades israéliennes à travers le monde ont fermé au public.
Selon Fawaz Gerges, professeur à la London School of Economics :
“Israël a déclaré une guerre totale contre l’Iran.”
La crainte grandit d’un conflit militaire de grande ampleur impliquant d’autres puissances régionales. L’avenir des accords nucléaires semble plus compromis que jamais, alors que la diplomatie recule au profit des armes.