Alors que la sélection haïtienne U17 poursuit sa préparation en Espagne pour la Coupe du Monde de la FIFA 2025 au Qatar, un événement surprenant a bouleversé le groupe. L’attaquant Théodor D. Junior, âgé de 16 ans et issu du club AFA, a quitté le camp d’entraînement en Catalogne le samedi 18 octobre pour rejoindre un membre de sa famille en France, à seulement deux semaines du coup d’envoi de la compétition.

Les raisons du départ selon le joueur
Le jeune attaquant aurait laissé un message vocal à un proche, rapidement diffusé sur les réseaux sociaux. Dans ce message, il explique :
« Tounen Ayiti pa t ap bon pou mwen. Tounen anba, m ka di se yon echèk paske se menm foutbòl la m pral jwe ankò. M swete w konprann e apresye sa. »
Théodor D. Junior, mesurant 1,63 m pour 62,45 kg, était considéré comme un des espoirs majeurs du football haïtien, et sa présence représentait un atout important pour la sélection nationale lors de cette compétition internationale.
Réactions et polémique
Le départ du joueur a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et suscité de vives réactions parmi journalistes, internautes et passionnés de football. Beaucoup critiquent ce geste, estimant qu’il ternit l’image du football haïtien à l’étranger et souligne un phénomène récurrent : certains jeunes joueurs profitent des compétitions à l’international pour ne pas retourner au pays.
Certains observateurs craignent que ce départ ne compromette la crédibilité des sélections haïtiennes et n’affecte les opportunités futures pour d’autres jeunes talents.
Position de la Fédération Haïtienne de Football
À ce jour, la Fédération Haïtienne de Football (FHF) n’a pas publié de communiqué officiel concernant le départ de Théodor D. Junior. La situation reste suivie de près, alors que l’équipe U17 continue sa préparation pour la Coupe du Monde 2025.
Au-delà de la simple perte sur le terrain, le départ de Djuny Junior Théodore soulève une question cruciale sur la capacité d’Haïti à conserver ses jeunes talents sportifs. Chaque joueur qui quitte le pays représente non seulement une blessure symbolique, mais aussi le reflet du décalage entre les ambitions des jeunes et les réalités locales. Dans un contexte où le football demeure l’un des rares vecteurs d’espoir collectif, ces décisions résonnent comme un signal d’alarme : sans un accompagnement concret et structuré de l’État, de la Fédération et des partenaires du sport, le pays risque de voir ses meilleurs éléments fuir systématiquement. Mais n’a-t-il pas également fait une erreur stratégique en quittant le camp trop tôt ? Si Durmonay avait choisi le même chemin, serait-elle devenue l’athlète qu’elle est aujourd’hui ?

