AYITI AN AVAN

Des soldats Jamaïcains sur le tarmac de l’aéroport Toussaint Louverture. (Photo : DALL·E)

Port-au-Prince, mercredi 16 avril 2025 – Après une première arrivée le 12 septembre 2024, près de sept mois se sont écoulés, et l’insécurité continue de faire rage dans la capitale comme dans les provinces. Ce mardi 15 avril 2025, les forces jamaïcaines sont de retour en Haïti. Un nouveau groupe d’officiers a été accueilli à l’aéroport international Toussaint Louverture, dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).

Un renfort dans un climat de guerre ouverte

Cette arrivée intervient dans un contexte explosif. Depuis plusieurs semaines, les groupes armés multiplient les assauts, les zones de non-droit s’étendent, et la menace d’une prise de contrôle totale par les gangs n’a jamais été aussi palpable.

C’est dans ce climat de tension extrême que les autorités de transition ont adopté un budget d’urgence, qualifié par certains observateurs de « budget de guerre ». Une décision qui laisse entendre que l’État prend enfin la mesure de la crise. Pourtant, la venue de ce petit contingent — environ une vingtaine d’hommes, selon les témoignages recueillis — soulève de nombreuses interrogations.

Des troupes face à un volcan criminel

Confirmée par le porte-parole de la mission, Jack Ombaka, cette nouvelle entrée jamaïcaine s’ajoute à une force déjà composée de soldats kenyans, guatémaltèques, salvadoriens et béliziens. Mais dans les rues de Port-au-Prince, la peur reste intacte, les tirs résonnent, et les habitants continuent de fuir les quartiers sous contrôle des gangs.

Face à une insécurité généralisée, les forces en présence paraissent dérisoires. Alors, que peuvent réellement accomplir ces hommes ? Viennent-ils combattre les groupes armés ? Protéger des points stratégiques ? Ou simplement servir de présence symbolique pour apaiser les pressions diplomatiques ?