
Port-au-Prince, le 6 août 2025 — Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a publié ce mardi une note officielle visant à éclaircir les zones d’ombre autour du contrat signé entre l’État haïtien, via l’Autorité Aéroportuaire Nationale (APN), et la Caribbean Port Services (CPS). Cette sortie fait suite à une rencontre tenue le 29 juillet à la Villa d’Accueil entre le CPT et deux représentants de la CPS, Philippe Coles et Édouard Baussan.

Une rencontre jugée “fructueuse”
Lors de cette réunion, les échanges ont porté principalement sur la validité et les clauses spécifiques du contrat signé entre la CPS et l’APN. Selon le CPT, toutes les explications nécessaires ont été fournies, notamment concernant les privilèges accordés à l’entreprise en matière de gestion des terres du domaine privé de l’État. Il a été précisé que la CPS bénéficie d’un droit d’affermage d’une durée de trois fois neuf ans, tel que stipulé lors du dernier renouvellement du contrat en date du 4 décembre 2023.
Un contrat conforme au cadre légal, selon le CPT
Le Conseil présidentiel de Transition insiste sur la légalité du contrat, qui, selon lui, a été établi en stricte conformité avec les décrets encadrant l’Autorité Portuaire Nationale. Il s’agit notamment du décret du 7 avril 1978 créant l’APN, de celui du 15 mars 1985 définissant son cadre institutionnel, et du décret du 22 septembre 1964 relatif à la fixation des loyers et fermages des biens de l’État.
Toujours d’après le CPT, les avantages accordés à la CPS se justifient par le rôle stratégique de l’entreprise dans la gestion portuaire et par l’importance des investissements réalisés, qui nécessitent un certain délai pour être rentabilisés.
Conflit né d’une lettre de Fritz Jean
Cette clarification du CPT intervient après une lettre adressée le 9 juillet dernier au Premier ministre Alix Didier Fils Aimé par Fritz Alphonse Jean, président du CPT lui-même. Dans cette correspondance, il soulevait des préoccupations sur la légalité du renouvellement du contrat entre l’APN et la CPS, remettant en question la conformité de certaines clauses.

Réaction de la CPS : un contrat légal et transparent
Face à cette mise en cause, la Caribbean Port Services n’est pas restée silencieuse. Par la voix de son président du conseil d’administration, Philippe Coles, l’entreprise a dénoncé ce qu’elle qualifie d’accusations infondées, susceptibles de nuire à sa réputation. Dans une lettre adressée au CPT, la direction de la CPS a insisté sur la légalité de l’accord, affirmant que toutes les procédures légales et contractuelles ont été scrupuleusement respectées.