Port-au-Prince, mardi 28 mai 2025 — Confronté à une crise sécuritaire sans précédent, le gouvernement haïtien a franchi un pas audacieux et controversé, en faisant appel à Erik Prince, fondateur de la sulfureuse société militaire privée Blackwater, pour tenter de reprendre le contrôle face à la montée des gangs armés qui terrorisent la population. Une information révélée par le New York Times secoue l’opinion publique et interroge sur l’avenir de la souveraineté nationale.

Un contrat sous haute tension
Selon le New York Times, Erik Prince, connu pour ses liens étroits avec le président américain Donald Trump et pour son rôle dans divers conflits internationaux, aurait signé un contrat confidentiel avec les autorités haïtiennes. Dès mars 2025, Prince aurait commencé à opérer des drones armés dans l’espace aérien haïtien et prévoit de déployer jusqu’à 150 mercenaires, accompagnés d’un arsenal conséquent d’armes de guerre, pour soutenir les forces locales dans leur combat contre les gangs.
Une réponse à l’urgence sécuritaire
Le pays traverse une crise sécuritaire profonde. Des quartiers entiers de la capitale sont sous le contrôle de groupes armés, rendant difficile l’action de l’État. Face à cette situation, le recours à une société militaire privée est présenté, selon certaines sources, comme une solution rapide pour rétablir un minimum d’ordre.
Un contrat peu transparent
Le New York Times souligne que le contrat reste opaque, sans communication publique sur ses modalités, sa durée ni ses conditions juridiques. Les États-Unis seraient informés, mais n’ont pas réagi officiellement. Cette absence de transparence soulève des interrogations, tant sur le plan légal qu’éthique.
Une opération sous surveillance
Ce type d’intervention privée est rare dans le contexte haïtien. L’implication d’une figure aussi controversée que Erik Prince attire l’attention des analystes internationaux, qui rappellent les controverses liées à ses précédentes missions à l’étranger.
Des questions en suspens
Cette initiative peut-elle réellement apporter une solution durable à la crise sécuritaire en Haïti ? Quel sera l’impact à long terme d’une telle présence privée sur le sol haïtien ? Et pourquoi un contrat de cette envergure est-il négocié sans débat public ni transparence officielle ?