Port-au-Prince, le 28 juillet 2025 – Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réitéré, ce lundi, la volonté du Gouvernement haïtien de renforcer la sécurité nationale, lors de sa participation à la quatrième conférence de clôture de la Table Sectorielle sur la Sécurité (TSS), tenue à l’Hôtel Karibe.

Une conférence axée sur les défis et perspectives sécuritaires
La rencontre s’est déroulée autour du thème :
« Forces de sécurité nationale et internationale en Haïti : défis et perspectives », une initiative du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH), organisée avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).
Cette conférence visait à offrir un cadre stratégique de dialogue entre les acteurs étatiques chargés de la sécurité, les représentants d’organisations de défense des droits humains et des membres de la société civile.
Des personnalités clés présentes à la rencontre
Plusieurs figures importantes du système judiciaire, de la Police nationale et du secteur des droits humains ont pris part à cette session, notamment :
Me Frantz Monclair, Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince
Magistrat Bernard Saint-Vil, Doyen du TPI de Port-au-Prince
Magistrat Wando Saint-Villier, Représentant du TPI au CSPJ
M. Jude Timogène, Représentant des droits humains au CSPJ
M. Jude Jean Pierre, Directeur général de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC)
M. Frantz Thermilus, Inspecteur général en chef de la PNH
Lieutenant-colonel Edwin Florexil, représentant des FAD’H
M. Eldon Morgan, Commandant adjoint de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS)
Des membres de la société civile, du secteur judiciaire, des médias et d’organisations de défense des droits humains ont également été présents.
Vers un renforcement des capacités sécuritaires
Dans son discours d’ouverture, Me Gédéon Jean, Directeur exécutif du CARDH, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de la MSS, qu’il considère comme essentielles pour rétablir un climat de sécurité durable. Il a aussi évoqué la possibilité d’un soutien accru de l’Organisation des États Américains (OEA) en matière de sécurité, en appui aux autorités haïtiennes.
L’appel du HCDH pour un soutien international renforcé
Arnaud Royer, Représentant du HCDH, a rappelé que la PNH demeure le pilier fondamental de la sécurité en Haïti. Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement plus conséquent de la communauté internationale, notamment sur les plans logistique et de formation.
« Une formation conforme aux standards internationaux est indispensable », a-t-il déclaré, soulignant que l’État haïtien reste responsable de la sécurité de chaque citoyen, en particulier en période de crise.
Une volonté politique réaffirmée au plus haut niveau
Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Fils-Aimé a affirmé la détermination du Gouvernement à restaurer la sécurité nationale, condition essentielle à la réussite du référendum constitutionnel et à l’organisation d’élections générales libres, démocratiques et inclusives, telles que prévues dans la feuille de route de la Transition.
« Les jours meilleurs se profilent à l’horizon », a-t-il déclaré.
En sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le Chef du Gouvernement a aussi réitéré l’engagement du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à soutenir activement les forces nationales de sécurité ainsi que la MSS dans leur mission sur le terrain.
Une mobilisation multisectorielle en faveur de la stabilité
Cette conférence de clôture marque la continuité d’un dialogue multisectoriel autour de la question sécuritaire en Haïti. À travers les différentes interventions, un consensus semble émerger sur la nécessité d’une approche coordonnée entre les institutions nationales, la société civile et les partenaires internationaux, afin de restaurer durablement l’ordre public dans le pays. Dans un contexte où les institutions sécuritaires font face à d’importants défis structurels, quelles garanties concrètes le gouvernement haïtien peut-il offrir pour assurer que les engagements pris lors de cette conférence se traduiront en actions durables sur le terrain ?

