Le président américain Donald Trump a annoncé le samedi 12 juillet une hausse des taxes de 30% pour l’Europe et le Mexique. Cette hausse vient du constat d’un déficit commercial avec l’UE, et du rôle que joue le Mexique dans l’entrée des drogues aux Etats-Unis, selon ce qu’a précisé Trump sur son réseau truth. Ces mesures entreront en vigueur le 1er Août 2025.

Les hausses de la “Liberation day”
Le 2 avril dernier, Donald Trump avait annoncé dans la Rose Garden un vaste plan tarifaire. En ce jour qu’il appelait la “Liberation day”, il avait signé l’executive order 14257 qui imposait un tarif de 10% sur toutes les importations, avec des taux plus élevés pour certains partenaires comme l’UE et la Chine.
En réaction, le marché américain connut un krach boursier qui avait amené Trump a repousser l’application des hausses prévues. Le 28 mai 2025, un tribunal américain invalida les droits de douanes, considérant que Trump avait agi au-delà de son autorité sous l’International Emergency Economic Powers Act. Toutefois, cette décision a été suspendue par la Cour d’Appel fédérale.
Une relance inattendue…mais pas tant que ça
Si les droits de douane annoncé dans l’executive order 14257 avaient connu une baisse, une tension de guerre commerciale demeurait avec certains pays. Via des executives orders ultérieurs, la hausse des tarifs avait continué avec des pays tels que l’Angola, le Bangladesh, avec des taux allant de 25 à 40%.
A la fin du sommet des BRICS, Trump avait annoncé une probable hausse des droits de douane contre les pays soutenant les politiques des BRICS. Malgré ce climat d’une relance des surtaxes douanières, l’annonce du 12 juillet contre les taux de 30% sur l’acier et l’aluminium reste surprenante. Elle a totalement relancé les tensions commerciales.
Une UE timide plus que conciliante face aux annonces du 12 juillet
Le lundi 14 juillet, l’UE a annoncé des probables représailles allant à un montant de 72 milliards, si toutefois l’application de ces droits de douane venait à se faire. “Nous négocierons d’abord, mais nous nous préparons en même temps”, a déclaré Maros Sefcovic, le commissaire au commerce européen.
Selon le ministre des affaires étrangères danois, Lars Lokke Rasmussen, les 27 ont adopté une position unie, et sont prêts à agir. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle, a annoncé que l’UE ne ripostera pas immédiatement. “Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu’au 1er août”, a-t-elle déclaré.
Le président Macron a appelé à une défense des intérêts européens, et à une préparation de contre-mesures. Une position que partage Friedrich Merz, le chancelier allemand. La première ministre italienne Giorgia Meloni affirme elle que “L’Europe dispose de la puissance économique et financière nécessaire pour affirmer sa position et parvenir à un accord équitable et de bon sens. L’Italie fera sa part. Comme toujours”.