
L’insécurité force la fermeture des écoles et universités
“L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.” Cette citation de Nelson Mandela résonne douloureusement en Haïti, où l’escalade de la violence paralyse le secteur éducatif. Depuis le début de cette année, on assiste à des attaques contre des établissements scolaires : un étudiant victime en plein cours, un élève blessé par une balle perdue, et d’autres incidents similaires. La situation ne cesse de s’empirer.
Depuis le lundi 17 mars 2025, des groupes armés ont lancé une offensive brutale sur plusieurs quartiers de Port-au-Prince et de Delmas. Ce mardi 18 mars 2025, ils ont attaqué le Collège Saint-François d’Assise, mais les forces de l’ordre ont pu réagir sur place pour les repousser. En raison de la détérioration du climat sécuritaire, plusieurs établissements scolaires et universitaires ont dû suspendre leurs activités en présentiel. Les zones de Pacot, Turgeau, l’avenue Christophe, Bois-Verna et Delmas, réputées pour leur concentration d’établissements scolaires et universitaires, ont une fois de plus été touchées par l’insécurité.
L’Université d’État d’Haïti sous pression
L’Université d’État d’Haïti (UEH) joue un rôle fondamental dans la formation des cadres du pays. Pourtant, face aux menaces croissantes, plusieurs de ses facultés — dont la FASCH, l’INAGHEI, l’IERAH et la FDSE — ainsi que des universités congréganistes et privées, ont suspendu leurs cours. Cela nuit à la qualité de la formation et à la reconnaissance des diplômes à l’échelle internationale. Une décision difficile mais nécessaire, prise par le rectorat afin de protéger les étudiants et les enseignants.
Les écoles fermées, l’avenir compromis
L’école est le socle du développement d’une nation. Des penseurs comme Jean-Jacques Rousseau et Paulo Freire ont toujours prôné une éducation accessible et sécurisée. Pourtant, en Haïti, l’insécurité force la fermeture de plusieurs écoles prestigieuses, telles que le Petit Séminaire Collège Saint-Martial, Saint-Louis de Gonzague, le Collège Canado-Haïtien et l’Institution du Sacré-Cœur de Turgeau, menaçant l’avenir de milliers d’élèves.
Comment garantir un futur stable si l’éducation devient inaccessible ?