AYITI AN AVAN

Manifestation à Port-au-Prince. Photo: Orlando Barría / EPA-EFE / Shutterstock

Delmas, mardi 8 avril 2025 – En un moment crucial pour la nation haïtienne, une conférence majeure a eu lieu dans les locaux du cabinet Blocs des Avocats, sous l’initiative de Me Caleb Jean Baptiste, porte-parole de l’événement, et de Mme Poteau, principale intervenante et représentante du mouvement. Cette rencontre visait à aborder la crise sécuritaire qui gangrène le pays et à lancer un appel à l’action.

Une population abandonnée face à l’insécurité

Les intervenants ont dressé un tableau sombre de la réalité quotidienne en Haïti. Me Caleb Jean Baptiste a dénoncé l’inaction et l’inefficacité de l’État dans sa mission de protection. Selon lui, l’insécurité grandissante n’est plus simplement un problème structurel, mais une menace existentielle qui paralyse le pays. Il a souligné que les citoyens se sentent livrés à eux-mêmes, sans réponse concrète des autorités.

Un cri d’alarme pour la sécurité comme droit fondamental

Mme Poteau, quant à elle, a exprimé avec émotion l’urgence d’un changement radical. « Nous ne pouvons plus attendre », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur le fait que la sécurité est un droit fondamental, aujourd’hui bafoué. Son message était clair : l’heure est à l’action citoyenne, sans quoi la spirale de violence continuera d’engloutir la société haïtienne.

Le symbole du “Tap Tap” : frustration et résistance

Un terme symbolique a marqué les esprits : « Tap Tap ». Utilisé pour représenter à la fois le transport public typique et la frustration du peuple, ce mot illustre la lenteur du système, la surcharge d’un quotidien oppressant et la colère qui gronde. Mme Poteau a appelé à une réforme en profondeur des institutions sécuritaires, condition sine qua non pour espérer un avenir viable.

Lancement du mouvement « Bas de lumière lalut »

Moment fort de la conférence, Mme Poteau a annoncé le lancement officiel du mouvement révolutionnaire « Bas de lumière lalut », prévu pour le mercredi 9 avril 2025. Ce mouvement vise à unir les forces vives de la nation autour d’un objectif : reconquérir la sécurité, la dignité et la souveraineté citoyenne. « Il est temps de se lever », a-t-elle lancé, appelant à la mobilisation générale.

La conférence s’est conclue par un appel à la mobilisation et à la solidarité entre les citoyens haïtiens pour faire face à la menace croissante de l’insécurité. Les participants ont été invités à se joindre à ce mouvement pour exiger des changements et redresser la situation du pays.

« Au moment où la nation se retrouve à un carrefour, il est impératif que la voix du peuple soit entendue », a-t-elle déclaré. La conférence a été un point de départ, mais la route vers une Haïti sécurisée et stable est encore longue.

Quelles sont les causes sociales, économiques et politiques de l’insécurité en Haïti, et que peuvent faire le gouvernement et la communauté internationale pour y remédier ? Quel rôle les citoyens et les organisations locales peuvent-ils jouer pour lutter contre l’insécurité en Haïti, et quels exemples existants montrent que cela peut fonctionner ?