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GSF en Haïti : 5 500 soldats annoncés, mais sont-ils vraiment sur le terrain ?

GSF en Haïti : 5 500 soldats annoncés, mais sont-ils vraiment sur le terrain ?

La Force de Répression des Gangs (GSF), anciennement appelée Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), a annoncé ce mercredi 15 octobre 2025, via son compte X officiel, qu’elle est désormais opérationnelle. Cette nouvelle mission, qui prévoit de regrouper 5 500 agents en uniforme et 50 employés civils, bénéficie d’un mandat élargi de douze mois. Elle a pour objectif de ramener la stabilité et la sécurité dans le pays, après l’échec de la MMAS dont le mandat a pris fin le 2 octobre dernier.

Port-au-Prince, jeudi 16 octobre 2025 – La Force de Répression des Gangs (GSF), anciennement appelée Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), a annoncé ce mercredi 15 octobre 2025, via son compte X officiel, qu’elle est désormais opérationnelle. Cette nouvelle mission, qui prévoit de regrouper 5 500 agents en uniforme et 50 employés civils, bénéficie d’un mandat élargi de douze mois. Elle a pour objectif de ramener la stabilité et la sécurité dans le pays, après l’échec de la MMAS dont le mandat a pris fin le 2 octobre dernier.

Une transition rapide et encadrée par l’ONU

La transition entre la MMAS et la GSF est maintenant complète. Selon la note de presse, la mise en place de la GSF découle de la Résolution 2793 (2025) adoptée le 30 septembre dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce texte autorise la création de cette nouvelle mission pour une durée initiale d’un an, avec des moyens renforcés et une plus grande autonomie d’action.

Le personnel de la MMAS a été réintégré au sein de la GSF, garantissant ainsi la continuité des opérations sans interruption sécuritaire sur le terrain.

Un mandat renforcé et des priorités claires

Dotée d’une autonomie stratégique, la GSF devra agir sur quatre axes majeurs :

  • La lutte contre les gangs armés ;
  • La protection des infrastructures vitales ;
  • Le soutien à la Police nationale d’Haïti (PNH) et aux Forces armées d’Haïti (FAd’H) ;
  • La création de conditions favorables à la tenue d’élections libres.

La Force de Répression des Gangs a également la capacité de mener des opérations indépendantes ou conjointes avec les forces haïtiennes, et de procéder à des arrestations dans le respect des droits humains.

Un appui logistique des Nations Unies

Pour soutenir la mise en œuvre de ce nouveau mandat, un Bureau d’Appui des Nations Unies en Haïti (UNSOH) sera opérationnel d’ici six mois. Ce bureau aura pour mission de fournir une assistance logistique, médicale et opérationnelle essentielle à la réussite des actions de la GSF.

Premières interventions sur le terrain

D’après la GSF, plusieurs opérations conjointes avec la PNH et les FAd’H ont déjà été menées, notamment dans l’Artibonite, avec une attention particulière portée à la sécurité de l’Hôpital Albert Schweitzer de Deschapelles, un établissement de 200 lits desservant près de 350 000 habitants.

Des patrouilles sont également en cours dans plusieurs zones stratégiques de Port-au-Prince et de ses environs, dont Téléco, Kenscoff, Furcy, Viv Mitchell, la zone aéroportuaire, Delmas, Petit-Rivière de l’Artibonite et Pont-Sondé.

Un soutien international affirmé

Selon la note, les États-Unis ont récemment livré vingt véhicules blindés de transport de troupes (APC), dont cinq sont déjà déployés dans l’Artibonite, marquant ainsi leur confiance et leur appui à cette nouvelle force. La GSF a exprimé sa gratitude envers le gouvernement et le peuple haïtiens, tout en réaffirmant son engagement à œuvrer pour le retour durable de la paix dans le pays.

Des limites et critiques persistantes

Malgré une transition jugée rapide, la GSF fait encore face à un manque de renforts concrets. Aucun nouveau contingent n’a encore rejoint les effectifs, et la mission s’appuie toujours sur les agents hérités de la MMAS.

De plus, plusieurs voix critiques s’élèvent déjà : certaines organisations sociopolitiques estiment qu’au lieu de déployer une nouvelle mission étrangère, les forces nationales auraient dû recevoir un soutien matériel et financier accru pour faire face elles-mêmes aux gangs armés.

Vers une nouvelle étape pour la sécurité en Haïti

Alors que la GSF s’installe progressivement dans le paysage sécuritaire haïtien, son efficacité réelle et sa capacité à instaurer un climat de stabilité durable restent à évaluer. Les prochains mois seront déterminants pour mesurer si cette nouvelle mission peut réussir là où la précédente a échoué.

Après l’échec de la MMAS, la nouvelle Force de Répression des Gangs est-elle réellement une refonte efficace ou simplement un changement de nom, et les 5 500 soldats annoncés sont-ils effectivement présents sur le terrain ?

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