Pékin, vendredi 4 avril 2025 – La tension monte d’un cran entre Pékin et Washington. Ce vendredi, la commission tarifaire chinoise a annoncé l’imposition d’un droit de douane de 34 % sur l’ensemble des produits importés des États-Unis, en réponse directe aux nouvelles mesures annoncées par le président Donald Trump lors du « Jour de la libération ».
Pékin contre-attaque après les annonces de Trump
Dans un communiqué officiel, la Chine a dénoncé une politique commerciale américaine jugée « incompatible avec les règles du commerce international », qualifiant les actions de Washington de « pratique d’intimidation unilatérale ». Pékin avait déjà été visée par une hausse tarifaire de 20 %, à laquelle s’ajoute désormais ce nouveau coup dur économique.
Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a appelé les États-Unis à retirer immédiatement leurs mesures tarifaires unilatérales et à privilégier un dialogue équitable pour résoudre les différends. Selon lui, cette escalade pourrait menacer la croissance mondiale et déstabiliser les chaînes d’approvisionnement internationales.
Chute des marchés et réaction musclée de Trump
Pendant ce temps, les marchés financiers ont fortement chuté, inquiets des répercussions de cette nouvelle salve tarifaire. Pourtant, malgré la déroute boursière, Donald Trump a affirmé qu’il « ne changera jamais de politique », assumant pleinement sa stratégie commerciale agressive vis-à-vis de la Chine. Face à la riposte chinoise, l’ancien président américain a également estimé que Pékin « panique ».
Inquiétudes aux États-Unis et en Europe
La situation suscite aussi des inquiétudes économiques internes aux États-Unis. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a mis en garde contre « un risque accru sur le chômage » et une hausse de l’inflation, soulignant que la guerre commerciale pourrait perturber davantage une économie déjà sous pression.
En France, les conséquences potentielles de cette escalade préoccupent aussi les milieux économiques. Le président de la Coopération agricole a déclaré : « On s’inquiète des conséquences que ça peut avoir », notamment sur les exportations agroalimentaires européennes. De son côté, Charles Znaty, porte-parole du Medef, a commenté sans détour : « Donald Trump va récolter ce qu’il aura semé », dénonçant une stratégie risquée aux répercussions globales.
Offensive juridique à l’OMC
Parallèlement, la Chine a saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester officiellement les mesures américaines, combinant riposte économique et action juridique sur la scène internationale.
