AYITI AN AVAN

Le Hamas accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

Le Hamas accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

Le 6 octobre 2024, des personnes se recueillent devant un mémorial dédié aux victimes tuées ou enlevées le 7 octobre 2023 au festival de musique Nova, près du kibboutz Reim, dans le sud d’Israël. PHOTO MENAHEM KAHANA/AFP
Jeudi 11 décembre 2025 - L'Organisation internationale de défense des droits humains, Amnesty International, a publié un rapport dans lequel il qualifie de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, les attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023. L'ONG évoque des atteintes graves au droit international humanitaire, des crimes d'extermination, et des atteintes systémiques aux droits humains. Elle appelle à ce que les responsables répondent de leurs actes devant la justice.

Jeudi 11 décembre 2025 –  L’Organisation internationale de défense des droits humains, Amnesty International, a publié un rapport dans lequel il qualifie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, les attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023. L’ONG évoque des atteintes graves au droit international humanitaire, des crimes d’extermination, et des atteintes systémiques aux droits humains. Elle appelle à ce que les responsables répondent de leurs actes devant la justice. 

Le 6 octobre 2024, des personnes se recueillent devant un mémorial dédié aux victimes tuées ou enlevées le 7 octobre 2023 au festival de musique Nova, près du kibboutz Reim, dans le sud d’Israël. PHOTO MENAHEM KAHANA/AFP
Le 6 octobre 2024, des personnes se recueillent devant un mémorial dédié aux victimes tuées ou enlevées le 7 octobre 2023 au festival de musique Nova, près du kibboutz Reim, dans le sud d’Israël. PHOTO MENAHEM KAHANA/AFP

Une enquête étalée sur plusieurs mois

Près de deux ans après les attaques du 7 octobre 2023, les analyses de l’ONG concordent avec celles de plusieurs autres. L’attaque massive du 7 octobre a causé la mort de plus de 1 200 personnes, blessé 4 000 autres, et 251 personnes ont été prises en otage et maintenues en captivité. 

Dans le cadre de son enquête qui a duré des mois, Amnesty International s’est entretenu avec 70 personnes, dont 17 qui ont survécu aux attaques du Hamas, des spécialistes médico-légaux, du personnel médical, des avocats, des journalistes, des enquêteurs et des enquêtrices. Ils ont également vérifié près de 350 vidéos et photographies. 

Selon leur rapport, qui fait près de 170 pages, ils ont fait face à des défis durant leur enquête, notamment le refus de collaboration des autorités israéliennes, l’absence de preuves médico-légales, et la réticence de certains survivants et témoins à témoigner. Toutefois, ils ont pu rassembler assez d’éléments pour conclure que, du fait de la prise des civils pour cible, du fait des meurtres, de la prise, du maintien, et des maltraitances d’otages, le groupe armé a commis une violation grave du droit international, en se faisant coupable des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. 

En quoi consistent les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ?

Le droit international humanitaire est le droit qui régit les conflits armés. Il est principalement contenu dans les Conventions de Genève de 1949, leurs Protocoles additionnels de 1977 et le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. Ce corpus juridique définit les crimes internationaux, pour lesquels, au vu de leurs gravité, la justice internationale peut être saisie.

On en distingue quatre aujourd’hui. Les crimes de guerre, qui comprennent les violations commises lors d’un conflit armé international ou non, en incluant le meurtre de civils, la torture, les attaques contre des groupes protégés tels que le CICR, ou le recours à des armes interdites. 

Les crimes contre l’humanité, qui sont des violations graves des droits humains commises de façon généralisée contre une population civile. Parmi ces actes figure l’extermination, la déportation, la torture, la réduction en esclavage, ou le viol. 

Le crime de génocide, qui établit le lien entre l’intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, et des actes de meurtre, des mesures de restriction de la naissance, ou encore des transferts forcés d’enfants. 

Et le crime d’agression, qui est l’emploi illégal de la force armée d’un État contre un autre, en violation de la Charte de l’ONU, ou sans l’aval du Conseil de Sécurité. 

Le 7 octobre 2023, une date pour l’histoire

A titre de rappel, le 7 octobre 2023, au festival de Nova, où plus de 3000 personnes étaient rassemblées, le mouvement palestinien Hamas, armé de fusils d’assaut, de mitraillettes, de grenades et de roquettes, a mené une attaque systémique et massive contre les civils. Plusieurs personnes, dont des bébés et des nourrissons, ont été massacrées, et des centaines d’autres tenues en captivité. 

Suite à cette attaque, l’armée israélienne a lancé une offensive sur Gaza qui va durer plusieurs mois, voire des années, et des milliers de morts seront à déployer. Amnesty International avait déjà accusé Israël de génocide au vu de ses attaques menées sur Gaza. 

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