Centre-ville, lundi 6 octobre 2025 – Après plusieurs années d’inaccessibilité en raison de la violence des gangs, la Cour de cassation de Port-au-Prince a rouvert ses portes ce lundi, marquant un pas symbolique vers le retour de l’autorité de l’État dans le centre-ville. La cérémonie officielle, organisée dans les locaux entièrement rénovés et nettoyés, s’est déroulée dans un climat de calme et de sérénité.

Cette réouverture intervient après d’importants travaux de réparation et d’assainissement du bâtiment et de la zone environnante, longtemps contrôlée par des groupes armés.
Une cérémonie en présence des plus hautes autorités
Plusieurs membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), dont Smith Augustin, Edgard Leblanc, Frinel Joseph et Leslie Voltaire (représentant Laurent Saint-Cyr, actuellement en déplacement), ont pris part à l’événement. Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné de membres du gouvernement et de représentants du corps judiciaire, était également présent.
Entouré de ses gardes du corps, le chef du gouvernement a marché dans l’aire du Champ de Mars, constatant l’avancement des travaux d’assainissement en cours dans la zone.
Le retour annoncé des institutions publiques
Selon plusieurs sources gouvernementales, cette initiative s’inscrit dans un plan global de retour progressif de l’État au centre de la capitale. Les ministères de l’Intérieur, du Commerce et du Tourisme devraient bientôt réintégrer leurs anciens locaux du centre-ville, tout comme la Primature, prévue pour revenir au Bicentenaire.
Le Conseil présidentiel de transition (CPT), pour sa part, pourrait prochainement siéger de nouveau au Palais national, symbole fort de la souveraineté étatique.
Un signe d’espoir dans un contexte encore fragile
Pour de nombreux observateurs, cette réouverture de la Cour de cassation représente une lueur d’espoir dans un contexte sécuritaire toujours précaire. Après des mois de violence et de paralysie, ce geste marque un premier pas vers la normalisation et la reprise de contrôle du territoire par les institutions républicaines.
Cependant, une question demeure : pour combien de temps cette reprise symbolique pourra-t-elle être maintenue dans une capitale où 85 % de la zone métropolitaine reste encore sous l’emprise des gangs armés ?

