AYITI AN AVAN

Des migrants haïtiens de retour sur leur terre natale après une fâcheuse expérience en Turquie.

Port-au-Prince, 11 mars 2025 –  Après des mois de précarité en Turquie, 226 Haïtiens sont rentrés au pays ce mardi à bord d’un vol humanitaire organisé avec l’appui de l’Organisation internationale pour la migration (OIM). Accueillis par les autorités haïtiennes, ces migrants, dont 106 hommes, 95 femmes et 25 enfants, bénéficient d’une assistance financière et d’un hébergement temporaire, en attendant leur retour dans leurs régions respectives.

Un rapatriement organisé dans l’urgence

C’est à bord d’un avion de la compagnie Air Anka que les 226 Haïtiens ont atterri à l’aéroport Toussaint Louverture. Sur place, le ministre des Affaires sociales et du Travail, Georges Wilbert Franck, et le directeur de l’Office national pour la migration (ONM), Jean Nego Bonheur, étaient présents pour les accueillir.

Selon M. Bonheur, ces migrants ont fait le choix de rentrer en raison des conditions de vie difficiles en Turquie, où ils se retrouvaient sans emploi stable et en situation irrégulière. « Nous avons travaillé avec l’OIM pour organiser ce retour et assurer leur réintégration », a-t-il précisé.

Un soutien financier et un retour vers leurs régions d’origine

Le gouvernement haïtien a octroyé une allocation de 10 000 gourdes à chaque migrant, ainsi qu’un supplément de 5 000 gourdes par enfant. De plus, 48 personnes originaires du Grand Nord et 17 du Grand Sud sont temporairement hébergées avant leur rapatriement vers leurs départements respectifs via des vols charters, selon le ministre Franck.

« Nous voulons qu’ils retrouvent un cadre de vie plus stable ici en Haïti », a-t-il souligné, insistant sur l’engagement des autorités à favoriser leur réintégration sociale et économique.

Si l’accueil à l’aéroport s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse au son de la musique, la question de l’avenir de ces migrants demeure. Que deviendront-ils après avoir perçu leur allocation ? Retrouveront-ils une stabilité en Haïti ou seront-ils tentés de repartir ailleurs en quête d’une vie meilleure ?