AYITI AN AVAN

Etats-Unis, mercredi 30 avril 2025 – Marie Ange Blaise, une ressortissante haïtienne de 44 ans, est décédée le 25 avril 2025 au centre de détention de Broward, en Floride. Détenue depuis février, elle s’était plainte de douleurs à la poitrine. Des comprimés lui auraient été donnés avant qu’on ne lui demande de s’allonger. Plus tard, elle criait « Ma poitrine ! Ma poitrine ! » selon un témoin, avant de s’effondrer. L’ICE a affirmé ne pas savoir quand ni comment Mme Blaise était entrée aux États-Unis « sans admission ni libération conditionnelle ».

Le Broward Transitional Center, un centre de détention de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) situé à Deerfield Beach. ( photo publiée par Miami Herald)
Le Broward Transitional Center, un centre de détention de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) situé à Deerfield Beach. ( photo publiée par Miami Herald)

Témoignages accablants et cas similaires

Le Miami Herald a révélé de nombreux détails sur ce drame, y compris le témoignage d’un codétenu. Le journal cite également le cas du Dr Delange Augustin, un Haïtien de 31 ans souffrant de troubles mentaux, toujours enfermé au centre de Lovejoy, en Géorgie, malgré sa condition critique. Guerline Jozef, de Haitian Bridge Alliance, dénonce l’ignorance des agents : « Ce que nous voyons, ce sont des gens qui voyagent depuis les îles Vierges américaines, Porto Rico, et peut-être même Hawaï, [et] ces agents ne comprennent pas que ces personnes ne viennent pas d’un autre pays ».

Silence du CPT, urgences multiples

Cette inaction ne se limite pas aux États-Unis. En République dominicaine, les expulsions brutales, les rafles arbitraires et la déshumanisation des haïtiens se multiplient. Femmes enceintes, enfants, travailleurs sans papiers : tous sont devenus des cibles. Ce décès tragique relance la question du rôle des autorités haïtiennes, notamment du Conseil présidentiel de transition (CPT). Combien faudra-t-il de morts ou d’abus pour que des actions concrètes soient prises ? Tandis que les voix s’élèvent pour exiger justice et transparence, Haïti reste muette face à ces dérives.