AYITI AN AVAN

Cérémonie funéraire du Dr Esther Jean Claude.

Une cérémonie d’adieu à la hauteur de son influence

Port-au-Prince, samedi 5 avril 2025 – La cérémonie funéraire du Dr Esther Jean Claude a été célébrée ce samedi 5 avril à l’église Sur le Rocher de Delmas 31, sous la direction du pasteur Frantz Noël. Une cérémonie d’envergure exceptionnelle a été organisée pour rendre hommage à la vie d’un géant de la foi. Une foule immense s’est réunie : sa famille, ses collègues, ses camarades doctorants vêtus de leurs toges, le Collège pastoral de l’Église Sur le Rocher, le Collège pastoral de l’Église Bonne Nouvelle du Royaume, le staff de l’INUFOCAD accompagné de son recteur, le Rév. Dr Vijonet Demero, des représentants de la Libre Accord, des pasteurs de différentes assemblées, des étudiants du ministère Pêcheurs d’Hommes, de Bâtisseurs du Royaume, et de nombreux amis venus honorer sa mémoire. Les discours ont été aussi émouvants qu’inspirants, témoignages vibrants de l’impact profond de ce grand homme sur la vie de ceux qu’il a côtoyés.

Une vie façonnée par le savoir et le service

Né le 18 septembre 1954 à Bainet et décédé le 21 mars 2025, il était le fils unique d’une famille de six enfants et père de huit enfants. Dès son plus jeune âge, il s’est distingué comme un élève brillant, dévoué et avide de savoir. Son parcours académique fut exceptionnel. Formé en Haïti, en Jamaïque, en Allemagne et aux États-Unis, il a obtenu plusieurs diplômes aux niveaux de la licence, de la maîtrise et du doctorat dans divers domaines : théologie, journalisme et relations publiques, droit, comptabilité et traduction. Maîtrisant parfaitement le français, l’anglais, l’espagnol et le créole, il était reconnu comme un interprète et traducteur de haut niveau, surnommé affectueusement « polyglotte » et parfois « toutiste ». Sa vie ne se limitait pas aux bancs de l’université : il était mentor, coach, consultant et formateur de nombreux leaders ministériels. Toute son existence était consacrée à la santé et au progrès de l’Église.

Le Dr Esther Jean Claude était une figure multidimensionnelle : professeur de théologie pastorale à l’INUFOCAD, doyen du Centre d’Étude Biblique, président-directeur général de la Radio Constellation FM, pilier du ministère « Pêcheurs d’Hommes International » et des « Bâtisseurs du Royaume ». Homme de foi, homme de cœur, homme de vérité, il prêchait avec rigueur et intégrité, refusant de monnayer l’Évangile. Il conjuguait avec sagesse le verbe être avant avoir, vivant chaque jour comme le dernier, fidèle à sa mission divine. Apôtre, communicateur, philosophe, journaliste, humaniste, époux aimant, patriote fervent, il était animé d’une passion inébranlable pour la vérité biblique et le bien de l’humanité.

Un héritage intemporel pour les générations futures

Son héritage est incommensurable. Il a marqué plusieurs générations par son enseignement, sa simplicité, sa générosité, sa sagesse et son humour. Il était ce qu’on appelle une « machine scientifique », une encyclopédie vivante, un homme d’éthique, de conviction et de foi. Il insistait constamment sur les trois piliers fondamentaux de la vie chrétienne : la foi, la charité et l’investissement dans l’Évangile. Pour lui, la véritable maturité résidait dans la capacité de servir, de s’offrir pour le Royaume, de vivre le ministère comme une vocation et non comme une carrière. Son influence rayonne bien au-delà des murs de l’Église, touchant la société tout entière et semant l’espoir dans les cœurs.

Le 21 mars 2025, le secteur évangélique a perdu un vaillant soldat de Jésus-Christ. Ce jour-là, le ciel s’est joint à la terre pour accueillir un homme rare, un don de Dieu, un monument de sagesse. C’était un cerveau, une encyclopédie, un humaniste, un érudit hors pair qui croyait que « mourir est un gain ». Sa perte est immense, mais sa vie est une célébration. Que son exemple soit pour tous une source d’inspiration, et que sa mémoire demeure vivante dans le cœur des générations futures.

Comme le disait Malherbe François : « Nous devons imiter les anciens, non pas comme maîtres, mais comme modèles. »