
Paris, dimanche 6 avril 2025 – Plusieurs milliers de sympathisants du Rassemblement National se sont rassemblés place Vauban, à Paris, pour dénoncer la condamnation de Marine Le Pen, ce dimanche 6 avril 2025. Sous une forêt de drapeaux tricolores et au son de discours enflammés, les partisans ont exprimé leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la démocratie. Malgré les craintes d’un débordement, le cortège est resté pacifique. Le président du RN, Jordan Bardella, a salué une mobilisation “historique” face à une “injustice flagrante”.
Marine Le Pen Dénonce une “Chasse aux Sorcières”
Marine Le Pen, députée, conseillère départementale du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l’Assemblée Nationale, a été déclarée inéligible pour cinq ans pour détournement de fonds publics. Une peine rendue immédiatement exécutoire, au nom du risque de récidive et de trouble à l’ordre public. Face à une foule estimée à peu près de 10 000 personnes, la cheffe du RN a dénoncé une décision “politique” et assuré : « Je ne lâcherai rien. » Sous une pluie d’applaudissements, elle a poursuivi : « Ce que nous défendons, c’est la liberté pour tous, l’État de droit pour tous et l’égalité de traitement pour tous ». Elle a qualifié la procédure de “chasse aux sorcières”. Des leaders européens comme Viktor Orban et Geert Wilders ont exprimé leur soutien.
Un Jugement Qui Fait Débat
La décision judiciaire, qui écarte Marine Le Pen de la vie politique pour plusieurs années, soulève des questions. « Je ne comprends pas pourquoi il y aurait un risque alors qu’elle n’est plus députée européenne », a commenté un étudiant en droit présent à la manifestation. L’affaire rappelle celles de François Fillon ou Alain Juppé, également condamnés à l’approche d’échéances électorales majeures.
La France Sous Tension
Pendant que le RN battait le pavé, la gauche organisait une contre-manifestation place de la République, tandis que le parti Renaissance tenait un meeting à Saint-Denis. « Tu voles, tu payes », a déclaré sèchement Gabriel Attal, député des Hauts-de-Seine et secrétaire général du parti présidentiel. Une formule choc qui résume la fracture politique du moment. Une militante RN, elle, appelait à ne pas « mélanger justice et politique ». Entre défiance institutionnelle, colère populaire et tensions partisanes, la France semble plus divisée que jamais.