Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre, une première phase du plan de paix pour Gaza a été acceptée entre Israël et le Hamas. Quelques heures auparavant, le président américain informé que les parties s’étaient mises d’accord, avait publié sur l’imminence de la signature de l’accord. Cet accord de paix a provoqué une tôlée de joie à Israël et à Gaza. On pouvait voir sur les réseaux sociaux des vidéos des familles des otages qui célèbrent en Israël, ou des enfants à Gaza qui sautaient de joie dans les rues.

Avançons-nous enfin vers la fin?
Un accord tiré à prix d’efforts diplomatiques
L’un des objectifs affichés de Donald Trump depuis son élection était de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et en Ukraine. Lors de la dernière visite de Benjamin Netanyahou aux Etats-Unis, il n’a pas cessé de marteler qu’un cessez-le-feu devait être obtenu. D’un côté, il condamnait le Hamas, et de l’autre, il demandait aux autorités israéliennes d’arrêter leurs bombardements. Donald a pu ainsi garder ses relations avec Israël, sans pour autant suivre toutes les directives de Netanyahou.
Pour accélérer le processus de cet accord, la Maison blanche a délégué son envoyé spécial, Steve Witkoff, et le gendre du président, Jared Kushner. Ils se sont rendus en Egypte pour accompagner les derniers efforts diplomatiques. Le président américain en a profité pour remercier le Qatar, l’Egypte et la Turquie, qui ont tous servi de médiateurs entre la délégation israélienne et celle du Hamas.
Une annonce saluée un peu partout dans le monde
L’annonce de cet accord a été saluée par le monde entier. Donald Trump s’est dit fier que les parties aient accepté la première phase de son plan de paix. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré que les mécanismes de mise en œuvre de la première phase de l’accord ont été mis en place. Cela va conduire à la fin de la guerre, à la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, mais aussi à l’entrée d’aides humanitaires à Gaza.
“Tous les otages doivent être libérés de manière digne. Un accord de cessez-le-feu permanent doit être obtenu. Les combats doivent s’arrêter une fois pour toutes. L’entrée immédiate et sans entrave des fournitures humanitaires et des matériaux commerciaux essentiels à Gaza doit être garantie. La souffrance doit prendre fin”, a déclaré le secrétaire de l’ONU, Antonio Guterres.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a également déclaré que, grâce à l’approbation de la première phase du plan, tous les otages vont entrer à la maison. Il s’est par ailleurs réjoui d’un succès diplomatique, et d’une victoire nationale et morale pour Israël.
Mahmoud Abbas, le président de l’autorité palestinienne, quant à lui a exprimé son espoir que ces accords initier une solution politique permanente, fin de l’occupation israélienne, et la création d’un Etat palestinien. Le président Emmanuel Macron a lui aussi salué la percée majeure de cet accord, réaffirmant qu’une solution à deux États reste la solution permanente. D’autres autorités ont également salué ce cessez-le-feu.
“L’accord sur la première phase du processus de paix à Gaza marque une percée significative”, a déclaré la représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas. Elle a également déclaré que l’Union européenne fera tout son possible pour soutenir sa mise en œuvre.
Des foules en liesse célèbrent à Gaza et à Tel-Aviv
Tout naturellement, la joie humaine provient du côté des concernés principalement.
Tôt le matin, dans le Sud de Gaza, une foule de Palestiniens ont exprimé leur joie à l’annonce du cessez-le-feu. “C’est un sentiment étrange, indescriptible, après deux années de bombardements, de peur, de terreur et de faim, sincèrement, nous avons eu l’impression de renaître”, raconte un Palestinien par téléphone à al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza. Ce sentiment de joie et de soulagement est le même que partagent tous les Palestiniens.
![Des Palestiniens célèbrent à Khan Younès l'annonce d'un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, le 9 octobre 2025. [AFP]](https://ayitianavan.com/wp-content/uploads/2025/10/pales-1024x576.webp)
De l’autre côté, en Israël, les familles des otages réunies sur la place des Otages de Tel Aviv expriment également leurs soulagements. “Je ne peux pas expliquer ce que je ressens, c’est fou. Que dois-je lui dire? Qu’est-ce que je fais? Le serrer dans mes bras et l’embrasser. Je lui dis simplement que je l’aime, c’est tout”, confesse la mère d’un otage.
![Des personnes célèbrent l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas sur la place des Otages à Tel Aviv, en Israël. [KEYSTONE - ABIR SULTAN]](https://ayitianavan.com/wp-content/uploads/2025/10/viv-1024x576.webp)
Quel est le contenu de cet accord?
Selon les plans de l’accord, qui a été résumé par la BBC, les derniers otages israéliens vont commencer à rentrer, tout comme des centaines de prisonniers palestiniens. Les armes devront se taire, et une aide supplémentaire commencera à entrer à Gaza. L’accord prévoit qu’au moins 400 camions d’aide humanitaire vont entrer chaque jour dans la bande de Gaza. Ce rythme sera suivi pendant les cinq premiers jours, et sera augmenté les jours suivants.
Est également prévu le retour des personnes qui se sont déplacées dans le sud de la bande de Gaza vers Gaza Ville. Au fil du temps, Israël va retirer ses troupes jusqu’à la limite au sein de l’enclave. Le Hamas, de son côté, va libérer en une fois les 20 otages qui sont vivants, (à noter qu’il en reste encore 47). Ils seront échangés contre 2 000 détenus palestiniens, avant que les autres otages ne suivent.
Cet accord et son application sont à suivre de près. Mais deux ans après les attaques terroristes du Hamas, et l’offensive meurtrière israélienne, l’espoir d’une paix se dessine enfin. Donald Trump devrait se rendre en Egypte dans les prochains jours.

