Ce mercredi 2 juillet 2025, la justice américaine a tranché dans une affaire qui secoue le monde du hip-hop depuis des mois. Inculpé depuis septembre 2024, Sean Combs, alias Puff Daddy ou P. Diddy, l’artiste aux trois Grammy Awards et à la quinzaine de disques de platine, a été reconnu coupable de transport à des fins de prostitution concernant son ex-compagne Cassie Ventura et une femme anonyme surnommée “Jane”. En revanche, il a été acquitté des charges de racket, de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs.

Un verdict détaillé après six semaines de procès
Le procès, présidé par le juge fédéral Arun Subramanian à New York, s’est étalé sur six semaines, avec 34 témoins à charge et aucun témoin présenté par la défense. Le jury, composé de huit hommes et quatre femmes, a délibéré un peu plus de deux jours avant de rendre son verdict :
- Non coupable de complot de racket ;
- Non coupable de trafic sexuel par la force, la fraude ou la coercition concernant Cassie Ventura ;
- Coupable de transport pour se livrer à la prostitution concernant Cassie Ventura ;
- Non coupable de trafic sexuel par la force, la fraude ou la coercition concernant « Jane » ;
- Coupable de transport pour se livrer à la prostitution concernant « Jane ».
Chaque condamnation pour transport à des fins de prostitution expose Combs à une peine maximale de 10 ans de prison.
Des témoignages glaçants et des accusations de “freak-offs”
Cassie Ventura, ex-compagne de Combs (2007-2018), a raconté avoir été contrainte à des marathons sexuels appelés « freak-offs », lors desquels le rappeur recrutait d’autres hommes et filmait les actes. La seconde plaignante, Jane, a décrit un schéma similaire : contrôle psychologique, humiliations et rapports forcés.
Parmi les témoins, le rappeur Kid Cudi (Scott Mescudi) a affirmé que Combs aurait fait incendier sa voiture après avoir découvert sa relation avec Ventura. Combs nie toute implication dans cet incident.
Une défense affaiblie et des stratégies contestées
La défense n’a appelé aucun témoin et a demandé, sans succès, l’annulation du procès à deux reprises. Elle a tenté de décrédibiliser les plaignantes, les accusant de motivations financières et décrivant des relations « compliquées mais consenties ».
Combs a choisi de ne pas témoigner. Le 24 juin, la défense a bouclé sa plaidoirie en deux heures, juste après les réquisitions de l’accusation. Le lendemain, les procureurs ont abandonné les accusations sous-jacentes de tentative d’enlèvement et d’incendie criminel dans le dossier de complot de racket, recentrant le procès sur le trafic sexuel et le travail forcé.
Détention confirmée et prochaines étapes
Depuis son incarcération à New York en septembre 2024, Combs a vu trois demandes de libération conditionnelle rejetées, la justice estimant que sa remise en liberté mettrait en danger les victimes et parties civiles.
Les délibérations ont connu un rebondissement : le jury avait initialement trouvé un verdict sur quatre chefs mais bloqué sur le complot de racket. Le juge les a invités à poursuivre.
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